
“Mais attends… En fait, c’est pas une teufeuse ! C’est juste quelqu’un qui a mauvais goût…” Round d’observation à travers la vitre de notre voiture à destination de notre location. Quelques heures plus tard, le “Welcome to Saint-Étienne” qu’on nous balancera en pleine poire, depuis le rond central du site du festival, fera écho à cette première impression lâchée à froid. Qu’importe. Rappelle toi, on est pas là pour dire du bien ou du mal. Les autres sont tellement plus doués à ce jeu-là.
Jeudi, minuit et des patates. Simo Cell nous avait averti avoir eu la consigne de “mettre la pression à Laulau Laurent Garnier”. Du coup, sur les enceintes, au moment de passer le relais au décoré le plus respecté de ces contrées : The Prodigy. Salaud, se dit-on dans un premier temps. Vlan ! Prends ça Laurent, se dira-t-on dans un second temps. Applaudissements, accolade amicale entre les deux platinistes, puis discussion autour de leur marque de tee-shirt commune, nous livrera une source sûre à la suite d’une interview sur la webradio Rinse. Temps mort entre les deux sets. J’aurai pas le style que t’entends. À la manière d’un B2O aux dorsaux plus bombés que jamais, voici ce que le début du DJ set de l’ancien semblait répondre à celui du jeunot.
Bien en jambes pour aller fouiner du côté de l’entrée en piste de Lena Master Willikens, on quitte la scène principale sur un : “Laurent Garnier, c’est un peu le Drucker de la Techno.” Le canapé rouge et les poils d’Isia, ce sera pour une autre fois. Une balle, deux balles, trois balles. Willikens la joue sans gilet, comme dans son salon. Grande professionnelle. On récupère la moitié de notre équipe restée observer Garnier. “Mais pourquoi j’ai mis une chemise pour tout ça… Je me sens souillé. Il a fini par un Nirvana… Et pas le meilleur en plus !” Avant de surenchérir : “c’est bien simple, c’est comme si MF Doom finissait son set par Benny B – Do you speak martien ? Tu te rends compte du délire ?”